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Le Vieux Château [Jean Nohain et Mireille, vers 1932].

Mon oncle Rodolphe avait 102 ans
Il est mort diman-an-an-che
Mais le vieux chameau dans son testament
A pris sa revan-an-che
Tout l'argent que je guettais
Aux œuvres de charité
Moi je dois me contenter
Du château qu'il habitait...

Je l'ai visité c'est un vieux château
du moyen âge avec un fantôme
à chaque étage dans toutes les chambres d'ami-i-is
Y'a des souris sous les li-i-its
Et si vous n'en voyez pas
C'est parce qu'il y a des rats...

Des rats gros comme ça
C'est un vieux château-teau-teau
Cerné de corbeaux-beaux-beaux.

Le petit salon mesure à peu près
Cent quatre vingts mè-è-è-tres
Il est ravissant mais il y faudrait
Des carreaux aux f'nê-ê-tres
On s'éclaire à la bougie
On s'lave avec l'eau d'la pluie
Et quand il n'a pas plu, tant pis,
On reste sale entre amis...

Tout se simplifie
C'est un vieux château-teau-teau
Cerné de corbeaux-beaux-beaux.

Dans ce vieux château, jamais aucun bruit
L'histoire racon-on-on-te
Qu'une impératrice y passa la nuit
Et qu'elle en est morte! (cette petite phrase n'est pas chantée, mais dite sur un ton lugubre)
Quatre princes y sont nés
Et trois têtes couronnées
Y furent assassinées (ici, grand coup de gong; on peut aussi crier: Booong! )
Mais il n'y'a pas d'cabinets...

Et pas d'robinets
C'est un vieux château-teau-teau
Cerné de corbeaux-beaux-beaux !